9 conférences tables rondes pour confronter les points de vue, débattre et créer !

Le Pôle Véhicule du Futur va dévoiler un tout nouvel outil. L’objectif est de présenter des chiffres globaux (parc de véhicules, nombre de stations) pour montrer que la mobilité hydrogène est déjà une réalité. Du chariot-élévateur au camion, en passant par les taxis et les utilitaires, plusieurs dizaines de milliers de véhicules ont été déployés à travers le monde. Sources à l’appui, ce baromètre va aider à y voir plus clair et montrer également que la mobilité a bien sa place au sein de la filière.

Le Pôle Véhicule du Futur a organisé en début d’année une mission en Asie qui a impressionné les participants. Le Japon, pays pionnier en matière d’hydrogène avec Toyota déroule sa feuille de route, dépasse les difficultés, et acquiert un savoir-faire toujours plus grand. Il innove par exemple dans l’importation d’hydrogène liquide, la transformation de son mix énergétique, et tout un panel de technologies. Quant à la Corée du Sud, qui est la patrie de Hyundai, elle affiche de grandes ambitions. Feuilles de route, cas d’usage, soutien des pouvoirs publics : Comment en tirer des enseignements pour l’Europe ?

Un consortium d’énergéticiens porte un projet de dorsale européenne de l’hydrogène qui consiste à déployer plus de 30 000 km d’infrastructures d’ici 2030. Plus de 40 projets en lien avec des pipelines pour transporter l’hydrogène ont été retenus au titre des PIIEC. Et parmi eux H2MED, qui fait le lien entre le sud et le nord de l’Europe, du Portugal à l’Allemagne. La plénière propose d’aborder aussi les « tuyaux » qui vont permettre de connecter les bassins de production, de stockage et de consommation. Elle évoquera par exemple mosaHYc (France, Allemagne, Luxembourg) et HY FEN de Fos-sur-Mer à Mulhouse.

Dans le cadre de la stratégie nationale de l’hydrogène en France, mais c’est aussi le cas chez nos voisins et notamment en Allemagne, l’industrie est privilégiée. Certains secteurs (chimie, sidérurgie) sont effectivement difficiles à décarboner et l’hydrogène est un candidat naturel pour remplacer le gaz. Certains projets commencent à se déployer en France, comme en Allemagne et au nord de l’Europe. La table ronde est organisée en partenariat avec l’Usine Nouvelle.

La tendance est aux hubs de production d’énergie, comme aux États-Unis, afin de pouvoir répondre aux besoins de divers clients (industrie, mobilité). La production en grande quantité d’énergie est l’une des clés pour favoriser la multimodalité. Un même hub, sur un bassin portuaire ou industriel, peut tout aussi bien alimenter des camions que des trains (en particulier pour le fret) et des bateaux (navettes, barges). Ce schéma serait par exemple idéal pour décarboner un corridor tel que l’axe Rhin-Rhône. La table ronde viendra synthétiser un atelier dédié à ce même thème.

On pourrait penser qu’il s’agit de green washing, mais la compétition automobile s’engage aussi dans la transition énergétique. Et elle peut même anticiper sur les évolutions à venir dans la mobilité. L’écosystème du circuit de Magny-Cours travaille par exemple sur le moteur à hydrogène et regarde aussi le passage à l’hydrogène liquide. Entre pile et moteur à combustion, hydrogène gazeux ou liquide, comment le monde du sport auto collabore-t-il avec les industriels ? 24 Heures du Mans, Dakar, Extreme H : autant de terrains de jeu qui peuvent intéresser les constructeurs et équipementiers.

La région Bourgogne-Franche-Comté, qui dispose déjà de moyens de test avec le FC LAB, va renforcer son offre avec le centre de test ISTHY de Belfort pour le stockage d’hydrogène. Une première en France et peut-être même en Europe. Quels sont les autres moyens de tests pour éprouver les piles à combustible de forte puissance, les moteurs à combustion H2, ou encore les électrolyseurs ? Cette plénière propose de donner la parole au monde académique et aux industriels à l’échelle nationale et locale. Certains acteurs proposent des outils développés en interne et pouvant bénéficier à toute la filière.

Introduction de la plénière n°9 « Quel modèle économique pour les mobilités ? »

Délaissée, voire sacrifiée au détriment de l’industrie, la mobilité hydrogène a sa place au sein de la filière. Certes, les véhicules restent chers. Mais, il existe des modèles économiques pour les rendre plus accessibles. C’est le cas pour les taxis et les camions avec des formules de location qui prennent en charge le véhicule et l’accès à l’hydrogène et la maintenance. Du côté des stations, la mutualisation des usages est aussi une voie pour rentabiliser ces lourds investissements. La plénière passera en revue les initiatives et les coups de pouce financiers qui permettent d’amorcer la pompe pour la mobilité H2.